Depuis quelques temps maintenant, j’entends quelques amis me dire que l’écologie est une science et qu’il faut la traiter comme telle. Ce sont très souvent des amis qui s’agacent de la montée en puissance, dans l’opinion, d’une certaine traduction défaitiste des préoccupations liées à l’avenir de la planète.

Je les rejoins sur le caractère défaitiste et catastrophiste du regard sur cette question. Pourtant, je ne peux me résoudre à penser qu’il y a urgence à agir. Pourtant, je reste persuadé que l’écologie et, par extension, l’influence de l’homme sur l’avenir de l’entreprise humaine sur la planète sont liées.

C’est vrai, l’écologie est une science. Le terme a été créé en 1866 par le biologiste allemand Ernst Haeckel à partir des mots grecs Oixos et logos. Grosso modo, science de l’habitat au sens du milieu naturel des espèces vivantes. Il s’agit ici du rapport des êtres vivants avec leurs milieux naturels. Cette idée a été précisée, à la même époque, par la rencontre de E. Haeckel avec Charles Darwin.

Aussi, les transformations de la nature par l’homme ont donné une dimension humaine de l’écologie que l’on pourrait appeler « l’écologie d’origine anthropique ». Elle se traduit aujourd’hui, sur l’ensemble de la planète et est devenue notre quotidien.

Selon le Museum National d’Histoire Naturelle1, « …les zones qui seraient inexplorées et inconnues de l’homme, … la nature vierge n’existe surement plus, même si cela ne veut pas dire que l’ensemble des espaces a été exploité… Tout cela se vérifie avec les satellites qui scrutent la terre centimètre carré par centimètre carré… ». Mais, on le sait très bien que quand l’homme passe quelque part, il faut légiférer pour diverses raisons.

Oui l’écologie est une science, mais l’utilisation de la nature par l’homme entraine des conséquences que nous devons traiter politiquement. Elle concerne directement l’organisation et la protection du vivant auquel l’être humain appartient.

La protection de l’environnement entraine derrière elle le symbole des préoccupations de l’humanité d’aujourd’hui qui touchent à la fois à la protection de la nature, à l’énergie, à la croissance, aux nuisances, aux pollutions, à la qualité de vie, à la santé, aux espèces vivantes en danger, à l’organisation territoriale, mais aussi aux traitements des risques encourus par certaines populations, certains peuples. Faut-il rappeler, là-bas, la disparition tragique de Chico Mendes2 en 1988 au Brésil ; ici, celle des ouvriers des mines de charbon ou encore de ceux qui sont décédés de l’amiante ? On peut y ajouter la préoccupation du savoir et de la connaissance de plus en plus complexe que l’on nomme aujourd’hui l’éducation à l’environnement ou encore sciences du vivant.

C’est pourquoi, nous devons continuer de nous saisir de cette question et la traiter, non pas comme une question particulière, mais bien au sein d’un projet de société avec l’ensemble des autres problématiques que rencontre l’organisation de la cité. Ce n’est pas nouveau, mais nous devons accélérer la prise en compte de la protection de la planète.

Lorsque j’entends dire, que l’écologie est une science, très vite la suite du propos qui lui est donnée, indique que cette science ne peut pas se traduire que par un projet global de société dont elle serait l’épicentre.

Pourtant le regard très vertical du sujet conduit presque toujours à des arbitrages qui l’entraîne dans les dossiers à traiter plus tard, sauf quand nous trouvons dans des situations d’urgences. C’est alors, lorsque des décisions doivent être prises, la douche froide pour bon nombre de nos responsables locaux et pour les citoyens qui subissent alors les catastrophes dites « naturelles » ou les décisions de sauvegarde d’urgence.

Pêle-mêle, il suffit de se référer aux inondations de 1992 à Vaison-La-Romaine, en 2020 à Saint-Martin-Vésubie, celles de 2021 en Allemagne, en Belgique ou encore aux environs de Marseille. On pourrait encore citer la tempête Xynthia en 1999 qui a balayé les côtes de l’Océan Atlantique puis une grande partie de l’Europe.

Il suffit de regarder l’épisode tragique de AZF en 2001 dont on vient seulement d’avoir les conclusions des experts, ou encore celui de Tchernobyl en 1986, mais là la frontière française avait fermé les portes à la radioactivité ambiante. L’Amoco Cadiz en 1978 ou encore l’Erika en 2000 pour les marées noires, etc.

Alors, catastrophe naturelle ? Conséquence du réchauffement climatique ? Constructions en zone inondable ? Imperméabilisation des sols ? Arasement volontaire des barrières naturelles comme à La- Faute-sur Mer en Vendée ? Défauts ou négligences en termes de sécurité ? Inattentions humaines ?

Les scientifiques peuvent tenter de répondre à ce type de questions, avec la prudence tout à fait légitime qui leur est connue, mais l’urgence demande très souvent de prendre des décisions politiques rapidement et parfois brutalement. Peut-être pourrions nous envisager aujourd’hui d’avoir un regard de prévision et de précaution. Ça éviterait des morts gaspillées et des dépenses inutiles, non ?

Enfin, doit-on rappeler ici que sans air pur et sans eau propre, les plus grandes démocraties et les systèmes de santé les plus performants, les plus grandes vertus politiques ne servent à rien, sauf, peut-être temporairement.

C’est d’ailleurs une question que soulève en 2019 le Programme de l’ONU pour l’Environnement (l’UNEP est un autre organe onusien) qui estime que le simple fait de respirer devrait être un droit humain. Et il pose la question suivante : « A quoi ressemblerait le monde si la jouissance d’un environnement sain était en effet universellement reconnue comme un droit humain fondamental ? 3»

Pour information, j’avais porté, en 1989, au nom de l’Association des Amis de la Terre France (ONG) dont j’étais secrétaire national, une proposition de reconnaissance du droit à un environnement sain auprès de l’ONU4. J’avais remis la proposition directement à Mustapha Tolba alors Secrétaire Général du PNUE. La question reste aujourd’hui en suspens, mais elle a l’avantage d’être posée et évolue. Et c’est tant mieux !

Ces mêmes amis agacés par ce qui pourrait ressembler, dans certains cas, à une « frénésie » qui se fait jour autour de la protection de notre planète, concluent très souvent à un sentiment de messages mortifères portés très généralement par des usurpateurs qui s’enorgueillissent de répandre la peur dans la société.

Même si ce phénomène existe, je le reconnais, vous pensez bien que j’ai beaucoup de mal avec ce regard restrictif des choses et que je ne peux m’y contraindre.

En effet, même si en partie, cette vision des choses n’est pas à rejeter, nous sommes nombreux à considérer l’approche écologique comme un impératif sociétal et nous sommes nombreux également à ne pas jouer dans cette cour de la collapsologie dont les thèses sur l’effondrement sont le contraire même de l’avenir que nous pouvons donner à l’humanité.

Loin de devenir une vérité acquise chez certains de mes amis, je leur propose d’être plus précautionneux sur le fond des messages portés au risque d’être caricatural.

Je leur propose de prendre le temps de lire au travers les rapports des scientifiques du GIEC5, de UICN6, de la Banque Mondiale ou de l’IPBES7, rapports qui sont validé par plus de 190 pays au sein même de l’ONU. Le GIEC, l’UICN et l’IPBES sont des organismes scientifiques unanimement reconnus dans l’ensemble des pays au travers de l’ONU. Je leur propose de s’informer sur les décisions de La Commission Européenne, organisme des décisions politiques que nous reconnaissons.

Il ne s’agit pas là d’élucubrations émanant de « tristes sires », mais bien de scientifiques unanimement reconnus que les Etats acceptent d’écouter et parfois d’entendre.

Pourtant certains responsables politiques ont compris qu’il était urgent d’agir pour la protection de l’environnement. On peut citer :

  • Madame Gro Harlem Brundtland, alors 1er Ministre de Norvège qui, en 1987, propose à la communauté internationale le rapport de la commission mondiale sur l’environnement et le développement. Ce rapport conduira en 1992 au Sommet de Rio, en 2000 aux Objectifs du Millénaire, en 2015 à l’Agenda 2030 (présidence de François Hollande)
  • Le Colloque « Ecologie et Pouvoir »8 mis en place par Brice Lalonde sous la présidence de François Mitterrand ou chacun des ministres du gouvernement Rocard étaient venus plancher sur la mission qu’ils se donnaient en matière de protection d’environnement. Ce colloque avait donné suite à la mise en place du Plan National de l’Environnement9 dont plusieurs décisions ont fait progresser la France dans ce domaine.
  • Monsieur Jacques Chirac en 2002, rappelez-vous : « Notre Maison brûle et nous regardons ailleurs ! ». Cette phrase a été prononcée par Jacques Chirac, alors président de la République lors du 4ème Sommet de la Terre à Johannesburg. Il s’en suivra l’adoption d’une charte de l’environnement adossée à notre constitution avec à la clé, le principe de précaution.
  • François Hollande qui, en 2015, avec Laurent Fabius et Ségolène Royal ont su rassembler 195 pays autour de l’Accord de Paris sur le climat (COP 21).
  • En 2021, s’est également tenu le Second Congrès mondial de la Nature (UICN) à Marseille.
  • En novembre 2021, se tiendra la COP 26 à Glasgow. Des décisions fortes devraient pouvoir y être prises, notamment en termes d’obligations de financement. Ce n’est pas pour rien que la Commission Européenne veut accélérer les décisions pour atteindre la neutralité carbone en 205010.

Les Amis de la Terre – Colloque des 6 et 7 octobre 1989 – Le fait de disposer d’un environnement préservé, est- il un droit de l’Homme ? – Edition « La Baleine » N°78 – Juillet 1990

Dans les territoires, des engagements sont pris comme à Paris, avec Anne Hidalgo, pour ce qui concerne la circulation automobile, ou encore, avec Carole Delga, en Région Occitanie, pour la mise en place d’un Green New Deal régional comme programme d’actions régionales. Deux exemples à suivre et à soutenir pour faire progresser le bien commun. Merci Mesdames !

Alors oui l’écologie est une science, mais le développement durable en est sa traduction politique et même si certains cherchent à en falsifier la valeur sociétale, charge à nous, à l’instar de Anne Hidalgo et de Carole Delga, de lui donner sa pleine importance dans les projets à construire pour la France de demain dans un cadre européen.

Alors décroissance, croissance raisonnée ou simplement développement durable ? Voilà maintenant 50 ans que nous parlons de développement durable et certains, y compris parmi de jeunes élus, nous disent, mais vous ne croyez pas que c’est un peu démodé et que de toute manière nous ne pouvons plus faire grand-chose ?
D’autres nous disent que le développement durable c’est de l’environnement et que dans notre société, il n’y a pas que cela. Il y a également l’organisation de la vie collective, le chômage, la santé, les problèmes économiques et sociaux.

Oui, et alors ? Depuis le tout début des années 70, on a vu la pensée se préciser sur ces sujets sous le vocable de développement durable :

Pour le Développement Durable : 1970 Rapport Meadows – 1987 Rapport Brundtland – 1992 Sommet de Rio – 2000 Objectifs du Millénaire – 2015 Agenda 2030

Pour le Climat : 1992 Conférence de Rio – 1997 Protocole de Kyoto – 2015 COP 21 – 2021 : COP 26

Pour la Biodiversité : 1971 : RAMSAR – 1992 Convention de RIO – 2000 : Protocole de Carthagène – COP 10 Objectif d’AICHI – 2021 Second Congrès mondial de la Nature (UICN)

L’ensemble des accords qui ont été pris peuvent se traduire par trois directions à suivre :

  • l’Agenda 203011
  • la neutralité carbone en 205012
  • l’objectif Zéro perte nette de biodiversité en 203013

L’Agenda 2030 est un outil, un guide de stratégie globale fabuleux qui nous permet, avec ses 17 Objectifs de Développement Durable et au travers de ses 169 cibles, de Transformer et d’Accélérer notre façon d’agir pour envisager un monde durable (environnement – économique et social) et surtout ne laisser personne de côté.

La neutralité carbone est aujourd’hui scrutée et chacun des décideurs commencent véritablement à prendre en compte cette donnée comme une borne à atteindre. Il suffit de lire les propos du président de l’Agence Internationale de l’Energie sur le sujet, de constater les orientations prises par la commission européenne. C’est ici un curseur à ne pas dépasser.

Le GIEC14 nous explique le pourquoi de la nécessité de cette neutralité carbone d’ici 2050. Si nous ne voulons pas dépasser les 1,5°C de réchauffement climatique, nous ne devons pas émettre plus de 400 Giga Tonnes de CO2eq d’ici 2100. Or à la vitesse où nous émettons des gaz à effet de serre, les 400 Gigatonnes émis seront atteintes d’ici 10 ans (2030). Ce n’est pas ici du catastrophisme ou l’émission d’une pensée mortifère mais la transmission d’une évaluation scientifique de plusieurs milliers de chercheurs.

L’Objectif Zéro perte nette de biodiversité en 2030. Le rapport mondial de l’IPBES confirme le déclin alarmant de la nature et l’objectif est de prendre l’engagement au Zéro perte nette dès 203015. Cette nouveauté montre l’importance de la situation, l’importance de s’organiser pour aller vers un gain net et vers une restauration de 20% de biodiversité à l’horizon 2050.

On pourrait dès lors se demander comment s’organiser.

Bien sûr l’individu est pleinement concerné, et l’acte individuel est important. Mais l’individu seul ne peut rien. Il doit être accompagné, aidé et guidé. Les décideurs sont ici les premiers influenceurs :

D’abord les décideurs institutionnels qui écrivent et édictent la règle. Les décisions institutionnelles qui doivent être prises, ont l’obligation de se donner comme règle : le développement durable.

Puis les décideurs entrepreneuriaux qui fabriquent et distribuent les produits de consommation. C’est à eux de proposer des biens de consommations écologiquement respectables, socialement et économiquement accessibles et sociétalement responsables.

Notre rôle politique doit s’inscrire dans ce mouvement. Sachons nous détacher des parodies, des caricatures ou des excessivités. Nous devons avoir la volonté de :

  • TRANSFORMER LA SOCIETE
  • D’ACCELERER LES MUTATIONS A OPERER POUR UN MONDE DURABLE
  • ET SURTOUT DE NE LAISSER PERSONNE DE COTE

Nous avons construit notre regard commun par les valeurs républicaines, les valeurs d’humanisme et d’universalisme. Le développement durable nous offre cette possibilité d’y ajouter la protection de l’environnement mais aussi et surtout les moyens de la conjuguer avec nos valeurs traditionnelles.

Le « petit acte quotidien » de chacun d’entre nous pour sauvegarder la planète, commence toujours par l’offre de « consommation responsable » proposée par les entreprises. Alors, Agissons ensemble pour innover et respecter notre planète.

La santé des Hommes passe d’abord par la production alimentaire. Elle doit être respectueuse de la planète et de l’environnement, respectueuse de l’eau, de la biodiversité et du climat.

L’Offre alimentaire de qualité et respectueuse de la santé et de la planète sont les facteurs majeurs pour l’alimentation du 21ème siècle.

Ce sont deux axes d’avenir à reconsidérer dans nos contrées occidentales de pays riches. Ils doivent nous pousser à venir en soutien aux pays en développement à qui nous devons beaucoup (ressources de matières premières).

Mais ce n’est pas tout, il y a aussi l’aspect démocratique de gouvernance et d’apprentissage de la connaissance pour permettre la pleine émancipation de chacun.

Deux aspects qui appartiennent à nos élus de prendre en charge à chaque échelon des territoires. Les gens ont besoin de savoir et ont besoin de comprendre.

La population a besoin de se sentir concernée par la construction de la société.

Enfin, notre république est un socle à préserver et à protéger, faisons en sorte que chacun s’y sente concerné et en sécurité. Faisons en sorte que chacun s’y sente acteur.

Je n’ai jamais cru au pouvoir de la rue. Je n’ai jamais cru que la contestation et le refus systématiques pouvaient servir le peuple sauf, peut-être, lorsque la situation devient insupportable.

Alors prenons soin du respect de nos institutions et de nos représentants, mais sachons permettre la participation active et réelle de la population à la vie de la société au travers des instances consultatives, au sein des associations, indispensables relais organisés de la société civile.

Permettons également les partenariats actifs entre entreprises, institutions et milieux associatifs pour les projets sociétaux structurants d’un territoire. L’élu ne peut plus se contenter de dire qu’il est le seul à décider.

Inventons et recréons les espaces de discussions et d’échanges. Ce sont des passerelles entre la population et les décideurs.

Enfin, nous ne pouvons pas attendre que tout le monde soit d’accord à l’échelle mondiale pour envisager la mise en place de projets permettant de préserver la planète avec le souci de faire progresser les conditions de vie de tous.

Pour faire du développement durable, un avenir durable, faisons de la France un modèle universel comme elle l’a été pour les droits de l’Homme ou pour le droit d’ingérence humanitaire.

Partageons, Regardons l’Avenir et Agissons !

Alain Dubois

Président des Acteurs Régionaux du Développement Durable


1 Museum National d’histoire Naturelle – Richard Dumez, éco-anthropologue et ethnobiologiste – Existe-il encore une nature vierge ? – http://lhommeenquestions.museedelhomme.fr/fr/existe-t-il-encore-nature- vierge-0

2 https://fr.wikipedia.org/wiki/Chico_Mendes

3 https://www.unep.org/fr/actualites-et-recits/recit/respirer-un-air-pur-un-droit-humain

4 Les Amis de la Terre – Colloque des 6 et 7 octobre 1989 – Le fait de disposer d’un environnement préservé, est-il un droit de l’Homme ? – Edition « La Baleine » N°78 – Juillet 1990

5 GIEC : Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat

6 UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature

7 IPBES : Plateforme Intergouvernementale scientifique et Politique sur Biodiversité et les Services Ecosystémiques

8 Secrétariat d’Etat auprès du 1er Ministre chargé de l’Environnement – Colloque « Ecologie et Pouvoir » des 13,14,15 décembre 1989 – Edition La Découverte

Les Amis de la Terre – Colloque des 6 et 7 octobre 1989 – Le fait de disposer d’un environnement préservé, est- il un droit de l’Homme ? – Edition « La Baleine » N°78 – Juillet 1990

9 Secrétariat d’Etat auprès du 1er Ministre chargé de l’Environnement – Plan National de l’Environnement – Supplément à Environnement Magazine N°122 – Septembre 1990

10 https://ec.europa.eu/clima/policies/strategies/2030_fr

11 www.agenda-2030.fr

12 https://www.vie-publique.fr/en-bref/278834-neutralite-carbone-2050-des-efforts-accelerer-pour-lue

13 https://www.iucncongress2020.org/fr/france/plan-biodiversite-national

14 Rapport spécial du GIEC – Réchauffement planétaire de 1,5°C – résumé à l’intention des décideurs – 2018

15 Plan Biodiversité de juillet 2018

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