Le mardi 19 décembre marque la fin de l’ambiguïté macroniste avec les 88 voix de la honte ! 88 voix du Rassemblement National qui ont bel et bien permis l’adoption de la loi dite immigration. Le gouvernement a fait siennes les idées les plus rances toujours portées et défendues par le Front National, et plus particulièrement celle de la préférence nationale. 

La responsabilité du Gouvernement est énorme. Chacun peut raconter le récit qu’il souhaite, la réalité est pourtant là : le gouvernement cède à l’idéologie de l’extrême droite – qui occupe dorénavant le terrain – et rien ne pourra réparer ce déshonneur. Ni les mensonges racontés, en boucle, par la majorité pour se dédouaner de cette séquence désastreuse pour la République, ni les conséquences de cette loi qui laisseront des traces indélébiles dans les années à venir. 

Pourtant, Emmanuel Macron a été élu par les français au nom du Front Républicain. La volonté de faire barrage à l’extrême droite lui a permis d’être réélu. Malgré les promesses de faire en sorte qu’il n’y ait plus “une seule raison de voter pour l’extrême droite”, et que le vote “l’oblige”, rien a été fait pour enrayer l’ascension du Rassemblement National. Pire, en reprenant ses idées et ses propositions, le Gouvernement adopte les thèses aux antipodes de la République, contraire au principe d’égalité et d’accueil qui a fait l’honneur de la France. En cela, le camp Macroniste a détruit le front républicain, ce qui aura des conséquences terribles en 2027.

L’irresponsabilité du gouvernement est telle qu’hier, le Ministre de l’intérieur nous expliquait à la tribune du Sénat, sans sourciller – fanfaronnant presque – que certaines dispositions : « sont manifestement contraires à la Constitution. Le Conseil constitutionnel fera son office, mais la politique, ce n’est pas être juriste avant les juristes. ». Alors, si la politique ne revient pas à être juriste avant les juristes – puisque visiblement, nous ne faisons pas de droit au Parlement – ce n’est pas non plus, pour Monsieur Darmanin, garantir les valeurs qui fondent notre République. Il est vrai, que ne peut être républicain qui veut ! 

Quel jeu dangereux que de faire porter au Conseil Constitutionnel sa lâcheté. La droite la plus rance, à laquelle appartient désormais l’extrême droite, jouiront d’un boulevard pour discréditer, une nouvelle fois, cette institution qui joue – trop souvent – office des juges de paix lorsque le parlement fait défaut.

Le vote de cette loi par les députés renaissance, qui se glorifient d’avoir accompli leur devoir, aux côtés de la droite et de l’extrême droite est une honte ! Ce vote enterre aux yeux du monde l’idéal républicain qui était le nôtre, mais aussi et surtout abîme l’image de la France, terre des Libertés et des Droits de l’Homme.

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